“Peace Warriors” December 2002

#18 with Lesser, Zai Kuning – Tetsu Saïtoh – Michel Doneda, Heiner Goebbels – Heiner Müller, Hoppy Kamiyama, Natsat and a lots of cd reviews…

KAFFE MATTHEWS
cd dd (Annette Works / Metamkine)

Fidèle toujours au même principe de travailler la matière sonore in situ, dans le contexte précis d¹un lieu et d¹un moment précis, pour son quatrième album (quatrième état des lieux dans son projet d¹explorer un maximum de possibilités offertes par le dispositif LiSa), Kaffe Matthews a sélectionné les enregistrements de trois performances (Bruxelles, Bologne, Glasgow). On ne pourrait certainement pas dire que la musicienne a perdu la main : sa manière de bâtir des paysages sonores imaginaires semble intacte, cependant, le discours s¹y fait de plus en plus discontinu, dérangé, éclaté. ” The Last Of The Violins ” est un peu son ” adieu aux armes ” : ou plutôt, adieu aux vieux amis – le violon, son premier instrument (d¹avant la découverte de l¹électronique) est désormais mis en veilleuse. Le travail, nuancé, sur la texture, une approche attentive de la matière brute à sculpter, s¹élaborant par tâtonnements, ” heureux accidents ” et une maîtrise indéniable de la panoplie électronique fascinent toujours mais le résultat me laisse plus perplexe que subjugué : la formule semble s¹éprouver, tourner en rond. ” The Pool In The Basement “, le dernier titre du disque marque, peut-être ( ?) un nouveau départ, c¹est en tout cas, la partie la plus gratifiante de l¹album : Commençant comme un morceau de techno minimale (ou presque), elle évolue vers des boucles de drones, hypnotiques, denses, irrésistiblement efficaces. (Derek Z.).

KAFFE MATTHEWS
cd dd (Annette Works / Metamkine)

Ever faithful to her method of working sound recorded on location, for her 4th album (4th state of play in her project of exploring the numerous possibilties made possible by LISA) Kaffe Matthews has chosen recordings of three perfromances (Brussells, Bologna, Glasgow) The artist has certainly not lost her touch. Her way of building imaginary soundscapes remains unchanged, but seems more disjointed, disturbed, more explosive. ‘The Last of the Violins’ is almost a ‘Farewell to Arms’ , or moreover, ‘ Farewell Old Friends, the violin, since further discovering electronics, has been put to rest. Her work is highly textured, a tentative approach to sculpting with raw sound , elaborate ‘ trials and errors’, and ‘ happy accidents’ . Her control/understanding of all the paraphenalia that goes with electronic music is amazing, but the result is more perplexing than enthralling, the formula possibly testing itself, going round in circles. The last track , however, ‘ Pool in the basement’ is the most gratifying part of the album, and signals a new phase in her music: beginning with a piece which is near minimal techno that turns into hypnotic dense loops that are irresistibally effective. (Derek Z.).